Goodbye London
Londres, Angleterre - Août 2023
Le vent d’Angleterre froisse la Tamise et soulève une mèche. Sous la casquette blanche, un visage se dérobe, geste furtif pour retenir l’instant qui s’échappe. Derrière, Westminster flotte comme un souvenir déjà lointain ; Big Ben, floue et souveraine, découpe le ciel chargé où passent des nuages de charbon. La foule traverse le pont, indifférente, silhouettes pressées d’une ville qui ne s’arrête jamais. Au premier plan, l’emblème insolent — lapin et tibias croisés — annonce une piraterie douce : celle d’un adieu sans pathos, d’une révérence tenue. Le noir et blanc scelle la scène dans une nostalgie contemporaine, mélange de pop et de classicisme. On entend presque un dernier métro, un riff de guitare, le cri d’une mouette sur Westminster. “Goodbye London” n’est pas une rupture ; c’est un battement, un clignement d’œil. On part sans partir vraiment, en emportant le grain des pavés et la rumeur du fleuve dans la visière.
Capsule
Le titre "Goodbye Estella" de la bande originale de Cruella illustre parfaitement cette image. La jeune femme, semblant se cacher ou se détourner de la foule, évoque l'esprit d'Estella avant sa transformation en Cruella. Le mélange d'audace et de mystère dans cette photographie, amplifié par l'élément provocateur de la casquette et le contraste entre la tradition londonienne de Big Ben et la modernité de son style, reflète le chemin d'une héroïne en quête d'identité. Cette scène incarne un adieu métaphorique au passé, une déclaration de liberté et d'expression personnelle, dans la lignée de la musique vibrante et émancipatrice du film.