Berlin Dolce Vita
Berlin, Allemagne - Août 2025
Un souffle de cinéma traverse la scène : une jeune femme, robe noire aux lignes rétro, tourbillonne devant le geyser blanc d’une fontaine berlinoise. Son sourire ourlé de rouge (qu’on devine), ses lunettes papillon et son sac à l’anse tendue composent une chorégraphie légère, comme une révérence au glamour d’antan. L’eau s’élève en rideau lumineux, découpe sa silhouette et la propulse dans une parenthèse de fête. Autour, la ville demeure floue, peuplée d’ombres distraites ; elle, au contraire, s’offre à l’instant, souveraine et joueuse. Le noir de la robe absorbe les nuances du monde pour mieux renvoyer l’éclat de la joie simple : marcher, tourner, rire. Entre la spontanéité du geste et l’élégance du style, la photographie capte un frisson d’insouciance, une célébration du présent où Berlin se fait Cinecittà d’un moment, et la fontaine, un Trevi improvisé où l’on jette non des pièces, mais des sourires.
Capsule
Film: La Dolce Vita
Titre: La Dolce Vita
Auteur: Nino Rota
Le thème de La Dolce Vita déroule sa nonchalance sophistiquée : swing feutré, cordes caressantes, trompette qui brille comme un bijou. Sur l’image, la musique semble guider la rotation de la robe, synchroniser l’éclat de l’eau avec un contretemps léger. Berlin prend alors l’accent de Rome ; la fontaine devient scène, la passante actrice d’un plaisir sans culpabilité. Le motif mélancolique sous le vernis mondain rappelle que la douceur de vivre est fragile, mais d’autant plus précieuse. En superposant cette partition à la photographie, on entend le cliquetis des talons, le rire porté par les jets, et l’invitation à goûter l’instant.