LA PHOTOGRAPHIE
Paris, France – Décembre 2023
Dans cette photographie, j’ai voulu saisir l’esprit de Paris en jouant sur la relation entre le mouvement et l’immobilité, l’éphémère et l’éternel. Depuis l’esplanade du Trocadéro, la Tour Eiffel se dresse, la tête dans la brume, presque comme un spectre. Son sommet disparaît dans les nuages, donnant l’impression qu’elle devient, elle aussi, un fantôme parmi les silhouettes floues qui l’entourent.
J’ai choisi un temps d’exposition long pour transformer les passants en ombres mouvantes, fantomatiques, glissant comme des esprits à travers le cadre. La Tour Eiffel, généralement symbole de solidité et d’éternité, semble se fondre dans cet univers évanescent, devenant à son tour une présence incertaine, un monument vivant et respirant avec la ville qui l’entoure.
L’ensemble prend une dimension onirique, où la Tour Eiffel, mi-visible, mi-dissoute dans la brume, témoigne silencieusement de la fugacité de chaque instant, de chaque vie qui passe sous son ombre changeante, entre réalité et rêve.
LA CAPSULE CINÉPHOTOGRAPHIQUE
J’ai choisi un extrait de la bande originale du film «Tenet» composée par Ludwig Göransson. La musique, avec sa structure énigmatique et ses pulsations imprévisibles, ajoute une couche d’intensité et de mystère à l’image, invitant le spectateur à percevoir Paris d’une manière nouvelle, où chaque élément, fixe ou mouvant, participe à une danse complexe et intrigante au cœur de l’inconnu. Les sonorités hypnotiques du morceau «Foils» accentuent la dimension spectrale de la scène.
« Tenet » réalisé par Christopher Nolan, 2020
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© Clint